Est-ce une terreur nocturne ou un cauchemar?

La différence entre un cauchemar et une terreur nocturne, expliqué par un coach du sommeil

Une terreur nocturne ou un cauchemar? De nombreux parents de jeunes enfants en ont déjà fait l’expérience: pendant les premières heures de sommeil, votre enfant se met soudain à pleurer de façon hystérique. Il est impossible de lui adresser la parole, il ne réagit pas à vos paroles de réconfort et vous pouvez voir à son comportement paniqué qu’il ne vient pas de se réveiller de quelque chose. Vous êtes peut-être témoin d’une terreur nocturne, qui est très effrayante, certes, mais aussi parfaitement normale entre 3 et 12 ans. Votre enfant n’en sera pas du tout dérangé, même si cela ne semble pas toujours être le cas: il ne se souviendra de rien le lendemain.

Les terreurs nocturnes sont probablement liées au fait qu’une moitié du cerveau “s’endort” plus tard que l’autre: la partie du cerveau responsable du langage, de la parole et du mouvement, entre autres, est encore pleinement active, tandis que l’autre partie est déjà au repos. Votre enfant n’est pas vraiment réveillé, mais il peut se mettre à pleurer, à frapper et à bouger comme un fou. Lorsque tous ces signaux se produisent, mais que votre enfant ne semble pas paniquer, il ne s’agit pas de terreurs nocturnes mais d’un éveil confusionnel. Ceux-ci peuvent survenir à un âge plus précoce, parfois dès 6 mois.

Je vais essayer de décrire ci-dessous ce que sont exactement les terreurs nocturnes, comment vous pouvez les reconnaître, ce que vous devez faire exactement lorsqu’elles se produisent et quelles sont les principales différences avec les cauchemars.

Comment reconnaître une terreur nocturne?

Chaque enfant est différent et réagit donc différemment aux terreurs nocturnes. Il s’agit souvent d’une forme d’hystérie ou de panique: les enfants crient, pleurent, rugissent, hurlent. Ils semblent très effrayés et se mettent parfois à piétiner ou à frapper. Dans de nombreux cas, leurs yeux sont ouverts, de sorte qu’en tant que parent, vous pensez, à tort, qu’ils sont réveillés. Et plus vous essayez de les réconforter, plus ils deviennent inconsolables.

Quand, pourquoi et à quelle fréquence les terreurs nocturnes se produisent-elles?

Ceci est également différent pour chaque enfant. Parfois, il peut être très occasionnel, mais certains enfants en souffrent plusieurs fois par semaine, voire toutes les nuits. Plusieurs facteurs semblent déclencher les terreurs nocturnes : la fatigue excessive, le stress (la transition vers quelque chose de nouveau dans la vie), le temps passé devant un écran ou un événement excitant juste avant le coucher ou même une maladie (fièvre) sont les principaux déclencheurs possibles des terreurs nocturnes.

Que pouvez-vous faire?

En fait, il n’y a rien ou presque que vous puissiez faire au moment de la terreur nocturne. Comme je l’ai écrit plus haut, les terreurs nocturnes sont totalement innocentes et l’enfant lui-même ne s’en rend pas compte. Plus vous laissez votre enfant seul, plus vite cela passera. Cela ne prend généralement que quelques minutes et, au bout d’une demiheure au maximum, ce sera de toute façon terminé. Essayez de rester dans le coin pour garantir la sécurité lorsque votre enfant sort du lit par exemple, mais restez toujours en retrait, moins votre enfant recevra de stimuli supplémentaires, plus vite cela passera.

Le lendemain, il est inutile de demander à votre enfant ce qu’il y a eu ou de lui raconter ce qui s’est passé. Cela peut être très effrayant pour lui, car il n’en a pas conscience du tout, et votre enfant peut avoir peur de s’endormir.

Comment l’éviter?

Tout d’abord, vous devez essayer de savoir si votre enfant donne des signes de fatigue. L’excès de fatigue peut être une cause majeure de terreurs nocturnes. Avancer l’heure du coucher d’une demi-heure peut être une solution. Veillez également à ne plus autoriser de temps d’écran, mais aussi à ne pas jouer à des jeux actifs à partir d’une heure avant le coucher. Des activités calmes qui apaisent l’enfant, comme un bain, la lecture d’une histoire ensemble, un rituel du coucher… font que le cerveau est moins stimulé et qu’il se calmera plus rapidement dans son lit.

Si les terreurs nocturnes sont très fréquentes et que vous remarquez que cela se produit régulièrement à la même heure, il est possible de réveiller votre enfant quelques instants avant cette heure afin de commencer un nouveau cycle de sommeil sans terreur nocturne.

Quelle est la différence avec un cauchemar?

La principale différence est que les terreurs nocturnes surviennent pendant le sommeil paradoxal, qui se situe en grande partie dans la deuxième partie de la nuit. Une terreur nocturne se situe au début du cycle de sommeil, alors que l’enfant est dans un sommeil profond, souvent dans la 1ère partie de la nuit.

Lorsque votre enfant a des terreurs nocturnes, il est inconsolable. C’est logique, car ils ne sont pas éveillés et les mots de réconfort ne seront pas entendus ou compris à ce moment-là. En cas de cauchemar, vous avez la possibilité d’apaiser votre enfant par des mots ou des câlins. Même après coup, l’enfant sera capable de vous dire qu’il a fait un cauchemar, alors que dans le cas des terreurs nocturnes, il n’aura aucun souvenir de ce qui s’est passé.

Conclusion:

Bien qu’une terreur nocturne puisse sembler très effrayante, et qu’elle puisse le paraître lorsqu’elle survient soudainement, il n’y a pas lieu de paniquer. Pour les jeunes enfants, c’est parfaitement normal et ils ne se rendent même pas compte de ce qui s’est passé. Une réduction des stimulis, surtout juste avant le coucher, peut éviter de nombreuses terreurs nocturnes, tout comme les inquiétudes de maman et papa. Bonne nuit!

Êtes-vous complètement dérouté par les habitudes de sommeil de votre enfant? Dans ce cas, le guide du sommeil pour les tout-petits ou une consultation individuelle pourrait convenir. Si vous préférez être guidé, un parcours personnalisé avec un plan personnalisé et des conseils quotidiens peut être idéal.

Bises,
Raphaëlla – Coach du sommeil des enfants chez Snuggles & Dreams

Source: Ferber, R. (2006). Solve your child’s sleep problems. Londen: Vermilion

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